La doctrine française de jugement des gênes en courses ne change pas.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE de France Galop le 8 avril 2010
Déclaration du Président Edouard de ROTHSCHILD
OBJET : Réflexion sur la doctrine française de jugement des gênes en courses.
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Boulogne-Billancourt – 8 avril 2010 - A l’occasion des diverses positions exprimées à l’issue du Qatar Prix Vermeille et de la rétrogradation de DAR RE MI, j’avais annoncé un processus de consultation et de réflexion sur la doctrine française de jugement des gênes en courses, et sur la recherche d’une harmonisation internationale.
A ma demande la concertation a été complète et approfondie.
Sous l’autorité du Président du Conseil Juridictionnel, Alain de KERMADEC et du Premier Commissaire de FRANCE GALOP, Jean-Pierre COLOMBU, plusieurs réunions ont été organisées, permettant aux principaux acteurs des courses (propriétaires, éleveurs, entraineurs, jockeys, commissaires) ainsi qu’à des observateurs (journalistes) d’exprimer leur point de vue.
Jean d’INDY, Vice Président de FRANCE GALOP accompagné d’Henri POURET, Directeur de la Réglementation, ont participé à ma demande à une réunion informelle avec les autorités anglaises et irlandaises afin de comparer les doctrines, leurs conséquences et les perspectives d’évolution envisageables pour chacun. Dans le même temps, le sujet à été maintes fois évoqué dans un certain nombre de réunions internationales.
Enfin, j’ai entrepris sur ce point un certain nombre de consultations et organisé plusieurs débats avec les membres des instances décisionnaires de FRANCE GALOP (Conseil d’Administration et Comité).
Les conclusions que je tire de ces quelques mois de consultations sont les suivantes :
1°) Au plan européen :
De nos consultations actuelles tant bilatérales qu’au sein des réunions de la Fédération Internationale, il apparaît que l’Angleterre comme l’Irlande n’envisagent pas - et pour des raisons qui tiennent aux spécificités de leur organisation et de leur marché des jeux - une évolution sensible de leur doctrine notamment pour ce qui concerne la manière d’apprécier les gênes en courses.
2°) Au plan français :
Il existe un fort consensus des acteurs français des courses pour conserver l’architecture générale de la doctrine française telle qu’elle est aujourd’hui en application.
Elle se caractérise par le déclassement de l’auteur d’une gêne derrière le concurrent gêné si la gêne a empêché ce dernier d’obtenir une allocation ou une meilleure allocation.
Elle correspond de notre point de vue aux contraintes imposées par la présence forte dans notre gamme de paris des “paris de combinaison” qui donne - plus qu’ailleurs en Europe - une importance déterminante au classement des chevaux arrivés premier, second, troisième, quatrième et cinquième (Quinté +) contrairement à d’autres pays où le jeu “gagnant” est prédominant.
Elle est l’expression d’une volonté politique de sanctionner plus sévèrement les fautes des jockeys afin d’assurer la meilleure régularité possible dans nos épreuves.
Elle induit enfin une pression plus grande sur les jockeys en matière de sécurité vis à vis des autres concurrents et de leurs chevaux à l’heure où l’opinion publique est à juste titre plus attentive à la notion de respect des animaux.
Aussi l’harmonisation des règles au niveau européen ne semble pas devoir pouvoir se réaliser à court terme.
J’ai néanmoins demandé que nous puissions poursuivre toutes les réunions de concertation des Commissaires et des services afin que l’information puisse circuler dans les meilleures conditions et qu’au fil du temps tout point de convergence puisse être acté.
Des réunions de Commissaires anglais, irlandais et français il ressort que plus de 80% des incidents de courses sont jugés, certes sur la base de doctrines différentes, mais aboutissent à des conclusions, à des décisions et à des sanctions extrêmement proches.
Les divergences entre les différentes doctrines ne sont particulièrement sensibles et mises en évidence que dans quelques cas plus médiatiques notamment dans les épreuves de sélection internationales.
Dans l’immédiat, j’ai demandé aux services de FRANCE GALOP de mettre en œuvre un certain nombre de moyens d’information afin de mieux faire comprendre et partager la doctrine et le Code français à l’ensemble des parties susceptibles d’être concernées par nos règles, notamment les professionnels anglais et irlandais qui sont habitués à des règles divergentes. Il importe que les règles de droit soient acceptées et surtout comprises par ceux qui doivent les respecter.
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