Lettre de Corine Barande-Barbe à Hubert Monzat, Directeur Général de France Galop, à propos des centres d'entraînement publics (3 mars 2010)
Concernant la réunion de mardi 9 mars sur les centres d’entraînement.
Votre convocation évoque les centres de Chantilly, Maisons Laffitte et Deauville. Qu’en est-il des autres centres d’entraînement ?
Le point de départ de ce dossier est une étude globale et il est évident que dans l’esprit de « FRANCE Galop », de sa politique nationale, dans un souci d’égalité de traitement des propriétaires qui utilisent les centres d’entraînement, et pour une simple cohérence, la question doit être traitée dans son ensemble avant de prendre des décisions et de les appliquer.
Comme je l’ai demandé à l’automne dernier, il est urgent de mettre à jour les chiffres de l’Ecofilière avec 2008 et 2009. La définition des indicateurs de la santé de la filière et l’analyse des points névralgiques a justement pour objectif d’éviter de prendre des mesures susceptibles d’aggraver les situations à risques.
Pour mémoire, l’ensemble des centres d’entraînement français concerne 70% des chevaux entraînés en France.
Afin de préparer ce dossier, l’objectif étant de rationaliser les coûts d’exploitation, nous avons besoin de renseignements et de réponses précises :
I.
On ne saurait répercuter sur les propriétaires que les coûts de fonctionnement concernant l’entraînement et les services dédiés aux chevaux qui s’entraînent sur place, à l’exclusion de touts autres coûts (immobilier, hippodromes, diversification, bureaux, réceptions, etc.) qui sont par nature à la charge de France Galop ou des sociétés organisatrices. En effet, il n’est pas question de faire financer par notre clientèle investisseuse des dépenses qui ne la concernent pas, sauf à lui laisser gérer l’ensemble des sommes qu’elle génère …
Nous souhaitons donc avoir, pour chaque centre, le montant exact de ces seules dépenses.
II.
Avant de valider toute décision d’augmentation de la contribution des propriétaires, l’ensemble des participants aux comités consultatifs devra connaître la nature et la répartition de ces coûts et le nombre de chevaux que chaque coût concerne. Puisque les propriétaires financent l’outil de travail, les décisions de gestions doivent être transparentes, pertinentes et collégiales.
III.
Connaître le % de partants (PMU et PMH) générés par l’ensemble des chevaux entraînés sur les centres français.
Et le % d’allocations qui revient à ces chevaux.
Ces statistiques doivent évidemment être détaillées par centre d’entraînement.
IV.
Les cotisations n’ont pas augmentées depuis 1997. Des chiffres doivent impérativement être rapprochés :
-L’augmentation des allocations distribuées en France depuis 1997
-L’évolution de la part des allocations revenant aux chevaux entraînés en France depuis 1997
-Celle des chevaux entraînés sur les différents centres ?
-L’augmentation moyenne des frais d’entraînement depuis 1997. (Alimentation, loyers, salaires, charges, RTT,etc.)
Méthodes employées jusqu’ici : On évoque toujours une augmentation de plus de 30%, mais la répartition de l’enveloppe a constamment évolué : L’assiette des primes à l’éleveur a changé. La décentralisation a eu un impact. Le budget des indemnités de transport a explosé … La masse a subventionné ces évolutions.
Le fonctionnement des centres d’entraînement doit être envisagé dans le même esprit de solidarité de la filière.
Les propriétaires qui n’élèvent pas, ceux préfèrent courir dans leur région et se déplacent peu n’ont pas profité de l’augmentation dans sa totalité : ils ne doivent pas aujourd’hui supporter seuls le déficit des centres, principaux fournissuers en partants. Les propriétaires sont, avec les parieurs ce que nous avons de plus précieux.
V.
Certaines régions se plaignent de l’impact de l’invasion des « étrangers », notamment les frontaliers qui prélèvent des masses de plus en plus importantes sur les allocations (environ 11%). Il est évident que de distribuer une augmentation à tout le monde et de reprendre une part aux seuls qui utilisent les centres aurait un effet totalement à l’inverse du soutien dont les propriétaires actifs en France ont besoin.
VI.
L’impact financier de chaque mesure envisagée doit être détaillé sur le territoire et sur chaque centre.
L’esprit de chaque mesure doit être analysé afin de ne retenir que les meilleures : à la fois efficaces et incitatives (par opposition à dissuasives). En effet, il serait paradoxal de développer et financer un département « propriétaires », d’organiser des conférences sur le propriétariat et un recrutement fondé sur le sport et la compétition récompensés par des allocations en augmentation, si par ailleurs on projette de reprendre de l’autre main une part trop importante en cotisations et sur les gains.
Quoiqu’il en soit, le dossier doit être traité dans son ensemble et rapproché de la participation des propriétaires au chiffre d’affaires. Le travail doit commencer par la définition des vraies priorités.
Il nous semble aujourd’hui que la première est d’inciter à faire entraîner et courir en France. Je suis sûre que le travail que nous entamons permettra, au prix d’un effort « de chacun et de tous » de trouver les meilleures solutions pour l’intérêt général et la pérennisation de notre activité.
J’espère que nous disposerons mardi des chiffres nécessaires pour éclairer cette étude sur la rationalisation des centres d’entraînement.
Bien cordialement
Corine Barande Barbe
Votre convocation évoque les centres de Chantilly, Maisons Laffitte et Deauville. Qu’en est-il des autres centres d’entraînement ?
Le point de départ de ce dossier est une étude globale et il est évident que dans l’esprit de « FRANCE Galop », de sa politique nationale, dans un souci d’égalité de traitement des propriétaires qui utilisent les centres d’entraînement, et pour une simple cohérence, la question doit être traitée dans son ensemble avant de prendre des décisions et de les appliquer.
Comme je l’ai demandé à l’automne dernier, il est urgent de mettre à jour les chiffres de l’Ecofilière avec 2008 et 2009. La définition des indicateurs de la santé de la filière et l’analyse des points névralgiques a justement pour objectif d’éviter de prendre des mesures susceptibles d’aggraver les situations à risques.
Pour mémoire, l’ensemble des centres d’entraînement français concerne 70% des chevaux entraînés en France.
Afin de préparer ce dossier, l’objectif étant de rationaliser les coûts d’exploitation, nous avons besoin de renseignements et de réponses précises :
I.
On ne saurait répercuter sur les propriétaires que les coûts de fonctionnement concernant l’entraînement et les services dédiés aux chevaux qui s’entraînent sur place, à l’exclusion de touts autres coûts (immobilier, hippodromes, diversification, bureaux, réceptions, etc.) qui sont par nature à la charge de France Galop ou des sociétés organisatrices. En effet, il n’est pas question de faire financer par notre clientèle investisseuse des dépenses qui ne la concernent pas, sauf à lui laisser gérer l’ensemble des sommes qu’elle génère …
Nous souhaitons donc avoir, pour chaque centre, le montant exact de ces seules dépenses.
II.
Avant de valider toute décision d’augmentation de la contribution des propriétaires, l’ensemble des participants aux comités consultatifs devra connaître la nature et la répartition de ces coûts et le nombre de chevaux que chaque coût concerne. Puisque les propriétaires financent l’outil de travail, les décisions de gestions doivent être transparentes, pertinentes et collégiales.
III.
Connaître le % de partants (PMU et PMH) générés par l’ensemble des chevaux entraînés sur les centres français.
Et le % d’allocations qui revient à ces chevaux.
Ces statistiques doivent évidemment être détaillées par centre d’entraînement.
IV.
Les cotisations n’ont pas augmentées depuis 1997. Des chiffres doivent impérativement être rapprochés :
-L’augmentation des allocations distribuées en France depuis 1997
-L’évolution de la part des allocations revenant aux chevaux entraînés en France depuis 1997
-Celle des chevaux entraînés sur les différents centres ?
-L’augmentation moyenne des frais d’entraînement depuis 1997. (Alimentation, loyers, salaires, charges, RTT,etc.)
Méthodes employées jusqu’ici : On évoque toujours une augmentation de plus de 30%, mais la répartition de l’enveloppe a constamment évolué : L’assiette des primes à l’éleveur a changé. La décentralisation a eu un impact. Le budget des indemnités de transport a explosé … La masse a subventionné ces évolutions.
Le fonctionnement des centres d’entraînement doit être envisagé dans le même esprit de solidarité de la filière.
Les propriétaires qui n’élèvent pas, ceux préfèrent courir dans leur région et se déplacent peu n’ont pas profité de l’augmentation dans sa totalité : ils ne doivent pas aujourd’hui supporter seuls le déficit des centres, principaux fournissuers en partants. Les propriétaires sont, avec les parieurs ce que nous avons de plus précieux.
V.
Certaines régions se plaignent de l’impact de l’invasion des « étrangers », notamment les frontaliers qui prélèvent des masses de plus en plus importantes sur les allocations (environ 11%). Il est évident que de distribuer une augmentation à tout le monde et de reprendre une part aux seuls qui utilisent les centres aurait un effet totalement à l’inverse du soutien dont les propriétaires actifs en France ont besoin.
VI.
L’impact financier de chaque mesure envisagée doit être détaillé sur le territoire et sur chaque centre.
L’esprit de chaque mesure doit être analysé afin de ne retenir que les meilleures : à la fois efficaces et incitatives (par opposition à dissuasives). En effet, il serait paradoxal de développer et financer un département « propriétaires », d’organiser des conférences sur le propriétariat et un recrutement fondé sur le sport et la compétition récompensés par des allocations en augmentation, si par ailleurs on projette de reprendre de l’autre main une part trop importante en cotisations et sur les gains.
Quoiqu’il en soit, le dossier doit être traité dans son ensemble et rapproché de la participation des propriétaires au chiffre d’affaires. Le travail doit commencer par la définition des vraies priorités.
Il nous semble aujourd’hui que la première est d’inciter à faire entraîner et courir en France. Je suis sûre que le travail que nous entamons permettra, au prix d’un effort « de chacun et de tous » de trouver les meilleures solutions pour l’intérêt général et la pérennisation de notre activité.
J’espère que nous disposerons mardi des chiffres nécessaires pour éclairer cette étude sur la rationalisation des centres d’entraînement.
Bien cordialement
Corine Barande Barbe
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