Projet de Motion
La question du financement des centres d’entraînement n’est pas nouvelle …
La logique productive et l’esprit de justice commandent, lorsque l’on demande un effort à une filière, de le partager rationnellement entre ses bénéficiaires. Il est évident que ce n’est pas le cas dans le plan proposé pour France Galop par Jean d’Indy, Secrétaire Général des P.P.
Cette subvention au financement des centres d’entraînement n’est qu’une part du service public mis en place par France Galop pour soutenir et développer la recette PMU dont les fruits sont redistribués à tous les acteurs de la filière sur tout le territoire.
A ce titre, depuis 1995, avec la décentralisation, ce soutien financier s’est étendu massivement :
- au soutien des allocations aux courses PMH, notamment celles transformées en courses PMU
- au budget des indemnités de transports
- aux coûts de fonctionnement de la logistique attachée aux déplacements des structures : Secrétariats de réunion, Commissaires, Vétérinaires, Vidéos
Par définition, les propriétaires ont financé à 100% des subventions : Au fil des protocoles, c’est sur leur part des fruits de la croissance que les subventions ont été ponctionnées.
Et plus particulièrement sur la part de ceux qui n’ont pas vu leurs opportunités locales se développer, mais au contraire leur frais pour participer au programme PMU augmenter chaque année.
L’EQUILIBRE DU GALOP est en danger.
Il n’est ni rationnel ni productif d’imaginer à partir de 2010, de distribuer l’augmentation des allocations à tous, d’où qu’ils viennent et où qu’ils aillent, en réduisant les subventions d’une seule catégorie d’acteurs : ceux, basés sur les centres d’entraînement, fournissent 70 % des partants PMU et 90% des partants dans les évènements. (53% et 70% pour Chantilly + Maisons Laffitte + Deauville)
Les documents et chiffres qui ont été fournis à l’appui de ce plan ne sont pas complets et les études entamées depuis montrent leur incohérence. Concrètement il s’agit de doubler sur trois ans les taxes appliquées aux propriétaires de chevaux entraînés sur les centres d’entraînement de Chantilly, Maisons Laffitte et Deauville et probablement sur tous les autres centres d’entraînement publics français, sans tenir aucun compte de leur participation à la recette générale.
Jusqu’ici, il n’a pas été possible de faire le bilan de l’impact de la politique de subventions menée depuis 15 ans. Pas plus que de connaître le détail des coûts de fonctionnement des centres d’entraînement. Ni de chiffrer l’impact des subventions sur l’incitation aux propriétaires à faire courir.
Le plan proposé par les P.P. pour France Galop créerait un énorme avantage aux chevaux entraînés hors de France, aux dépends de 70% des chevaux entraînés en France. Ce qui est évidemment une colossale erreur stratégique : A l’opposé du principe qui régit le « service public » de l’institution, dont l’usage est de prélever les subventions sur les augmentations d’allocations annuelles afin de partager les efforts entre tous.
En conséquence, nous refusons le principe et l'application du « plan d’Indy» et demandons au Conseil d’Administration de France Galop que les Comités consultatifs disposent des chiffres nécessaires en toute transparence et se réunissent dans les plus brefs délais pour mettre au point des propositions constructives partageant l’effort entre les utilisateurs des centres et les bénéficiaires des retombées de la recette PMU.
22 mars 2010
Corine Barande Barbe
Présidente des Actionnaires du Galop
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