JDG MAGAZINE : Premier Bilan sur la réforme des "réclamers"
Lundi, le conseil d’administration de France Galop va se réunir.
Ce sera l’occasion d’y faire un bilan sur la réforme des "réclamers", effective depuis le 1er septembre 2010.
Pour rappel, les changements qui modifiaient le chapitre VII du code des courses sont les suivants :
1/ lors de la vente d'un cheval "à réclamer" :
– le propriétaire est crédité de 50 % de l’excédent du taux de réclamation ;
– la société organisatrice (France Galop) est créditée de 50 % de l’excédent du taux de réclamation.
2/ lors de la défense d’un cheval "à réclamer" par son propriétaire, et dans le cas où il n’y a aucun acheteur en face :
– le propriétaire paie 50 % de l’excédent du taux de réclamation ;
– ces 50 % payés par le propriétaire reviennent à la société organisatrice de la course.
Au bout de cinq mois, on s’aperçoit que les nouvelles règles dans les courses "à réclamer" ont finalement eu peu de conséquences au niveau financier. Là où il était annoncé un différentiel d’environ 250.000 € en faveur des propriétaires, il n’y a eu que quelques milliers d’euros. En fait, le principal changement dû à l’implémentation de la nouvelle règle est le changement de comportement des acteurs des courses "à réclamer". Certains habitués de ces épreuves ne défendent plus systématiquement leurs chevaux. À la suite de cette observation, nombreux sont ceux qui se demandent si l’expérience doit être maintenue ou non, ou s’il faut "réformer la réforme".
L’AVIS DE CORINE BARANDE BARBE, les Actionnaires du galop
La nouvelle règle a eu très peu de conséquences : le moins compensant le plus. L’assistance s’est posé une question : doit-on maintenir l’expérience ou pas ?
Ma position, au nom des Actionnaires du galop, est beaucoup plus explicite :
L’idée de départ étant de rendre le système des "réclamers" plus vertueux, cela doit s’appliquer à l’ensemble de la règle ! Je trouve amoral, voire "illégal" que : – un propriétaire doive payer pour garder un cheval lorsqu’il n’y a aucune autre offre que la sienne ; – France Galop prélève la moitié de l’excédent du prix de vente des chevaux réclamés (encore moins la totalité). Ce n’est pas la vocation de France Galop de s’attribuer une part du résultat d’une transaction entre propriétaires, position que je défends depuis 1995.
Je propose que les règles du commerce soient désormais respectées :
1/ S’il n’y a pas d’acheteur, le cheval reste gratuitement à son propriétaire.
2/ La différence entre la mise à prix et le prix de vente est acquise à 100% au vendeur.
France Galop pourrait facturer des frais de gestion, sous la forme de frais d’inscription, à la déclaration de partants et un pourcentage de la vente éventuelle, dans les proportions d’usage en France, de même pour les frais de rachat faute d’enchères.
À noter que, contrairement à ce que j’avais suggéré, aucun des principaux acteurs des "réclamers" n’a été invité à la réunion, ni même consulté. Comment se contenter des élus des associations, quand on sait qu’à peine 30 % des propriétaires adhèrent à une association ? Pour ne pas parler dans le vide, il faut avoir des partants et mesurer l’impact des situations que l’on traite.
De grâce, ne punissons pas les propriétaires de chevaux moyens, envisageons-les comme des clients dont il faut préserver l’attachement et le goût de faire courir. Inventons un système qui encourage à réinvestir, puisque le petit nom de France Galop est Société d’"encouragement".
Espérons que le conseil d’administration prendra la mesure de la situation et fera le bon choix !
JdG : NOTRE AVIS CONCERNANT L’EXCEDENT DE RECLAMATION :
France Galop avait fait un geste fort à destination des propriétaires en baissant de 100% à 50% sa part de l’excédent de réclamation. Dans une nouvelle donne, où les réclamers seront considérés comme une vente aux enchères (ce qu’ils sont), pourquoi ne pas imaginer que France Galop taxe l’ensemble de la transaction… mais à hauteur de 5 ou 6% ? Ce taux permettrait de financer les coûts de gestion liés à l’organisation des enchères à réclamer. On pourrait alors ajouter à cette somme, comme le font Arqana ou Osarus, des « frais d’inscription » - qui viendraient s’ajouter au coût de l’engagement. concernant la défense des chevaux : Le mieux serait de consulter les principaux acteurs de ces courses, ceux qui fournissent beaucoup de partants dans cette catégorie. Il ne faut pas seulement regarder la réalité brute des chiffres, mais analyser les changements de comportement des "vendeurs".
Ce sera l’occasion d’y faire un bilan sur la réforme des "réclamers", effective depuis le 1er septembre 2010.
Pour rappel, les changements qui modifiaient le chapitre VII du code des courses sont les suivants :
1/ lors de la vente d'un cheval "à réclamer" :
– le propriétaire est crédité de 50 % de l’excédent du taux de réclamation ;
– la société organisatrice (France Galop) est créditée de 50 % de l’excédent du taux de réclamation.
2/ lors de la défense d’un cheval "à réclamer" par son propriétaire, et dans le cas où il n’y a aucun acheteur en face :
– le propriétaire paie 50 % de l’excédent du taux de réclamation ;
– ces 50 % payés par le propriétaire reviennent à la société organisatrice de la course.
Au bout de cinq mois, on s’aperçoit que les nouvelles règles dans les courses "à réclamer" ont finalement eu peu de conséquences au niveau financier. Là où il était annoncé un différentiel d’environ 250.000 € en faveur des propriétaires, il n’y a eu que quelques milliers d’euros. En fait, le principal changement dû à l’implémentation de la nouvelle règle est le changement de comportement des acteurs des courses "à réclamer". Certains habitués de ces épreuves ne défendent plus systématiquement leurs chevaux. À la suite de cette observation, nombreux sont ceux qui se demandent si l’expérience doit être maintenue ou non, ou s’il faut "réformer la réforme".
L’AVIS DE CORINE BARANDE BARBE, les Actionnaires du galop
La nouvelle règle a eu très peu de conséquences : le moins compensant le plus. L’assistance s’est posé une question : doit-on maintenir l’expérience ou pas ?
Ma position, au nom des Actionnaires du galop, est beaucoup plus explicite :
L’idée de départ étant de rendre le système des "réclamers" plus vertueux, cela doit s’appliquer à l’ensemble de la règle ! Je trouve amoral, voire "illégal" que : – un propriétaire doive payer pour garder un cheval lorsqu’il n’y a aucune autre offre que la sienne ; – France Galop prélève la moitié de l’excédent du prix de vente des chevaux réclamés (encore moins la totalité). Ce n’est pas la vocation de France Galop de s’attribuer une part du résultat d’une transaction entre propriétaires, position que je défends depuis 1995.
Je propose que les règles du commerce soient désormais respectées :
1/ S’il n’y a pas d’acheteur, le cheval reste gratuitement à son propriétaire.
2/ La différence entre la mise à prix et le prix de vente est acquise à 100% au vendeur.
France Galop pourrait facturer des frais de gestion, sous la forme de frais d’inscription, à la déclaration de partants et un pourcentage de la vente éventuelle, dans les proportions d’usage en France, de même pour les frais de rachat faute d’enchères.
À noter que, contrairement à ce que j’avais suggéré, aucun des principaux acteurs des "réclamers" n’a été invité à la réunion, ni même consulté. Comment se contenter des élus des associations, quand on sait qu’à peine 30 % des propriétaires adhèrent à une association ? Pour ne pas parler dans le vide, il faut avoir des partants et mesurer l’impact des situations que l’on traite.
De grâce, ne punissons pas les propriétaires de chevaux moyens, envisageons-les comme des clients dont il faut préserver l’attachement et le goût de faire courir. Inventons un système qui encourage à réinvestir, puisque le petit nom de France Galop est Société d’"encouragement".
Espérons que le conseil d’administration prendra la mesure de la situation et fera le bon choix !
JdG : NOTRE AVIS CONCERNANT L’EXCEDENT DE RECLAMATION :
France Galop avait fait un geste fort à destination des propriétaires en baissant de 100% à 50% sa part de l’excédent de réclamation. Dans une nouvelle donne, où les réclamers seront considérés comme une vente aux enchères (ce qu’ils sont), pourquoi ne pas imaginer que France Galop taxe l’ensemble de la transaction… mais à hauteur de 5 ou 6% ? Ce taux permettrait de financer les coûts de gestion liés à l’organisation des enchères à réclamer. On pourrait alors ajouter à cette somme, comme le font Arqana ou Osarus, des « frais d’inscription » - qui viendraient s’ajouter au coût de l’engagement. concernant la défense des chevaux : Le mieux serait de consulter les principaux acteurs de ces courses, ceux qui fournissent beaucoup de partants dans cette catégorie. Il ne faut pas seulement regarder la réalité brute des chiffres, mais analyser les changements de comportement des "vendeurs".
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