Sous le titre « Quelle place, quel rôle pour les nouveaux entrants ?» , vous trouverez ci-joint un résumé des points importants évoqués lors de ce colloque qui s'est déroulé ce mardi 20 avril 2010.
Intervention de l’ARJEL
- 30 dossiers devraient être instruits pour une demande d’agrément avant la Coupe du Monde de Football, pour les dossiers déposés plus tard il y aura 4 mois de délais.
- L’ARJEL devrait se doter de policiers et de gendarmes, mais rien n’a encore été décidé quant aux affectations.
- A priori l’ARJEL devrait être en « vitesse de croisière » à fin 2011 avec une équipe de 80 personnes.
- L’ARJEL ne poursuivra pas les joueurs jouant sur des sites illégaux, les sites illégaux eux par contre seront poursuivis (nous sommes aux Actionnaires du Galop toujours sceptiques quant à l'efficacité à bloquer des sites illégaux).
Intervention de Jean-Marc LASSUS , président de la Fédération Française d’Equitation
- D’une manière générale intervention très agressive à l’encontre du monde des courses.
- Il insiste (lourdement) sur le fait qu’Equestre ne veut pas dire Hippique.
- Il indique que si la filière cheval regroupe 70000 emplois directs et indirects, « lui » (l’Equestre) couvre déjà 50000 (sur les 70) - scepticisme de notre part.
- Il indique que la filière Equestre ne reçoit aucune subvention ni de l’Etat, ni du PMU, ni des sociétés de courses , et cela depuis des décennies (nous croyons nous souvenir qu’à l’époque de la Société des Steeple-Chases de France (fusionnée en 1995), il existait certains flux financiers en faveur de la Fédération Equestre).
- Il se considère comme un nouvel entrant dans les paris en ligne, et propose à tout opérateur en ligne de prévoir des paris sur les concours hippiques.
- Un intervenant demande s’il "lorgne" les 1% censés revenir au Centre National du Développement du Sport, il répond oui mais aussi à une partie des 8% de la filière hippique !!! (il a le droit de rêver).
- et le meilleur pour la fin :
o Il dit que les chevaux de la filière équestre ont 15 ans en moyenne, ce sont de vrais chevaux, préparés, entretenus, par des chevaux de 3 ou 4 ans comme aux courses (c’était bien sûr une critique sur notre filière).
o Il dit que dans la filière équestre il ne pouvait pas y avoir de triche, car le but final est le sans faute, sous entendu qu’il y a de la triche aux courses (son interprétation est bien sur erronée, car il suffirait à un favori de toucher une barre exprès pour que le-dit favori ne soit pas payé).
Ce discours fait devant un parterre d’auditeurs nous parait déplacé, et il n'est pas bon de mettre dos à dos, des disciplines où les principaux acteurs ont en commun l'amour du cheval.
Interventions diverses
- Paris-Turf : une étude récente a démontré que Paris-Turf n’était plus un journal national, car il n’y a plus de rédactionnel, de commentaires détaillés sur les courses, de chroniques, ... 95% du journal n’est que le reflet des programmes de courses. De fait la commission paritaire pourrait disparaître prochainement et mettre le journal dans des difficultés sérieuses.
- La société MASSCOM (filiale à 100% de Serenpidity de Philippe Le Lay) est à la tribune pour se présenter (?) et faire sa publicité. Il s'agit d'un aggregateur de masse qui vient potentiellement concurrencer le PMU, et comme c’est un prestataire technique il n’a pas besoin de licence
- Un intervenant demande si les programmes des courses et l’information associée sera libre d’accès, et qui la délivrera et comment elle sera délivrée : personne ne savait répondre, entre Sociétés de Courses et PMU personne n’a su donner la règle, ni même l’ARJEL (à quelques semaines de l'ouverture des paris en ligne, c'est inquiétant).
- Fichier des interdits de jeu : l’ARJEL n’a pas su expliquer comment ces données seront récupérées (on est juste à 2 mois de l’ouverture des paris en ligne)
- Loi et fiscalité : la loi française pourra sans doute être revue dans les 12 à 24 mois par une baisse de la fiscalité en référence au modèle italien (baisse de la fiscalité peut vouloir dire baisse des 8% acquis à la filière hippique ?). L’ARJEL au premier rang ne contredit pas cette affirmation.
- Perspectives : l’arrivée d’acteurs asiatiques est probable, le secteur devrait d’ailleurs se « financiariser » (arrivée de fonds d’investissement, introductions en bourse, et fusion des activités de gaming/gambling à terme)
Dans les 2 ans, l'arrivée des betting shops en France est fort possible. L’ARJEL au 1er rang ne dément pas (c'est ce que nous écrivions hier dans notre blog, il se confirme que le monopole sur les paris en dur ne pourra pas être maintenu très longtemps)
- explosion du budget marketing au PMU, il semblerait (à confirmer) qu'une rallonge ait été demandée aux sociétés mères pour son budget communication suite à la mise en place effective de la loi sur les paris en ligne, de 60 millions d'euro. A ceux ci viennent bien sûr s’ajouter leur budget initial (xx millions). Ces montants sont inquiétants car disproportionnés, en effet on annonce un budget pub de 250 millions d’euros sur 3 ans pour tous les opérateurs confondus, le PMU aurait donc dépensé le budget annuel de tous les opérateurs en une année (voir moins) ? nous allons suivre ce point de très près.
Le 23/04/2010 : M. Lassus semble revenu à de meilleurs sentiments vis à vis de notre institution, puisque dans un droit de réponse accordé au Journal du Galop qui l'avait cité, il précise "Non l'Equitation n'est pas en guerre avec les courses", ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Afin que tout le monde puisse se faire une idée sur les propos tenus lors des "Deuxièmes assises du jeu d’argent au Sénat", vous pouvez écouter l'enregistrement audio à l'adresse suivante : http://www.Aromates.fr/download/JHA/audio.zip