mardi 10 août 2010

JDG du mardi 10 août 2010 : Carte Blanche à Corine Barande-Barbe ...

Posted on/at 11:13 by "Actionnaires du Galop"

Ci-joint l'intégralité de l'article paru dans le JDG du 10 août 2010

Dans un contexte en pleine évolution, les sujets ne manquent pas. Fin juillet, le bureau de notre association s’est réuni pour faire le point sur les sujets d’actualité.

MISE EN ROUTE DE L'OUVERTURE DES PARIS EN LIGNE
Ses effets et conséquences, qu’ils soient décevants ou bénéfiques ne font, pour l’instant, l’objet d’aucune information auprès de la filière. On peut regretter ce silence paradoxal, car en effet, l’avenir des acteurs dépend du bon fonctionnement et du développement des enjeux. Les dépenses importantes du PMU en publicité méritent une analyse, un suivi et une concertation sur leur avenir.
Toute la filière est mise à contribution par la multiplication des opportunités et l’organisation de plus en plus complexe et coûteuse qu’elle engendre.
Le développement des réunions du matin et du soir compliquent à la fois le spectacle et l’entraînement. Depuis le 1er août, les déplacements du personnel en nocturne et semi-nocturne sont majorés de 15 à 35% selon les destinations. Nous demandons un suivi légitime des résultats financiers de ces développements et une répercussion sur la part revenant aux investisseurs.

CENTRES D'ENTRAINEMENT PUBLICS / PRIVES
Nous pensons que le problème des centres d’entraînement peut être traité globalement et de façon juste : puisque les dirigeants ont décidé de "rationnaliser" les dépenses … Qu’elles le soient en fonction de leur productivité ! Pour favoriser la recette PMU qui est désormais largement dispersée sur tout le territoire, il suffit de verser une indemnité à tout partant PMU entraîné en France, dans le public ou dans le privé. Une indemnité étudiée pour compenser les frais des centres d’entraînements et encourager les chevaux à participer à la recette.

PSF DE CHANTILLY
La décision est confirmée (on n’attend plus que le versement du Conseil régional). Cette création s’inscrit dans une logique rationnelle : à courte et moyenne portée de la plupart des chevaux qui courent en France, de nouvelles réunions à Chantilly impliquent d’importantes économies de fonctionnement et d’énergie pour France Galop, comme pour les acteurs.

LA REFORME DU JURIDICTIONNEL
Là aussi, il est permis de se demander combien de temps l’Institution pourra fonctionner dans un tel flou sur :
- le choix et la compétence des Commissaires, leur désignation et leur validation annuelle sous forme de "liste";
- le caractère plus ou moins éternel de leur nomination selon les cas. Sur l’étendue de leurs pouvoirs et leur
absence de devoirs définis et de comptes à rendre. Sur l’absence de recours en cas d’erreur, voire d’abus … Une situation qui nous amène à proposer en complément au code des courses qui énumère très bien les devoirs des acteurs un ouvrage complémentaire indispensable à l’égalité.

UNE CHARTE DES SOCIOPROFESSIONNELS
Les acteurs ne sont pas des potaches au collège. Ils supportent d’énormes responsabilités en construisant et produisant l’économie du spectacle proposé comme support d’enjeux aux turfistes.
Nous proposons qu’à la fois toutes les formations de socioprofessionnels et les indépendants, quelles
que soient leur catégorie, leur tendance, ou leur localisation, se réunissent concrètement et/ou virtuellement
pour définir ensemble les contours et le respect de leurs droits et la réciprocité qu’ils souhaitent trouver à leurs devoirs.
Plutôt que de transformer les détails qui les séparent en fossés, n’est-il pas temps que les socioprofessionnels
s’unissent pour être reconnus, respectés et défendus en tant que tels ?

REFORME DES RECLAMERS
Les avis sont très partagés. Les idées fusent, des plus compliquées aux plus burlesques…
Avant de vouloir changer la règle, je pense qu’il faut se poser la question de la solidité juridique de la réforme
proposée qui remet en cause le concept même des "réclamers". Quoiqu’il en soit, nous avons demandé une concertation. Il est indispensable qu’elle soit ouverte à tous ceux qui souhaitent s’exprimer. Les décideurs doivent connaître les positions des acteurs. S’il le faut, nous sommes prêts à organiser le débat transparent que mérite une telle réforme à la fois des usages et du marché des galopeurs. En regard de ce qui se passe sur le terrain, les chiffres qui ont été proposés aux instances, comme ceux publiés, nous semblent incomplets. Il s’agit d’un marché "public". Nous demandons que les défenses sans concurrence ne soient plus gardées
secrètes. Il est impossible de prendre une décision éclairée sans connaître la réalité des flux qui changeront.
En attendant, les Actionnaires du galop proposent une analyse mensuelle détaillée des "réclamers" jusqu’à la fin de l’année. Vous trouverez dans un prochain numéro de JDG l’analyse du mois de juillet.
Rappelons qu’au commencement, les ventes à réclamer se déroulaient aux enchères après la course …
Lorsque l’on change une règle établie, son fondement peut être remis en  cause. Il me semble que deux questions fondamentales se posent :
• France Galop, "association loi de 1901 à délégation de pouvoirs publics", at-elle vocation à profiter de la totalité (actuellement) ou même la moitié (proposition) de l’excédent du prix de vente d’un cheval d’un propriétaire à un autre ? Ce n’est pas du tout évident ! Même si le fruit de cette opération vient enrichir les finances de l’association France Galop, dont seule une partie est reversée en allocations à l’ensemble des acteurs … On peut imaginer que le total de l’excédent doive revenir au propriétaire du cheval vendu, moyennant quelques frais de gestion.
• Lorsqu’un cheval court à réclamer, le prix de mise en vente est décidé avant la course. À la suite de cette course qui constitue un élément nouveau, le propriétaire du cheval a, comme aux enchères, le droit de racheter son cheval à un prix supérieur à tout autre acquéreur qui présente une offre. En l’occurrence, les offres sont cachetées et c’est une affaire d’évaluation de la performance et de la valeur du cheval. Si un acquéreur a estimé le cheval plus cher que son propriétaire, celui-ci est vendu.
Lorsque aucun acheteur n’a fait d’offre, le cheval appartient encore par définition à son propriétaire. Serait-il concevable que ce propriétaire doive désormais payer pour garder un cheval qui est à lui et dont personne ne veut ? Je ne crois pas. Il n’y a transaction que lorsqu’il y a un acheteur et un vendeur.
J’imagine les contentieux qui vont apparaître dès l’application-test de cette réforme … Il est permis de penser que France Galop pourra prélever des frais de gestion sur les opérations à réclamer et devra finalement s’en tenir là. Avant de commencer une expérience déjà largement contestée, j’invite nos dirigeants à réfléchir sur les conséquences juridiques de cette réforme. Et sur l’opportunité de remettre en cause le concept actuel des "réclamers", en tant que marché de chevaux "moyens" ; mais aussi et surtout en tant que catégorie d’opportunités dont la donne ne peut changer sans une concertation préalable et éclairée.

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