L’Assemblée Générale des Actionnaires du Galop s’est tenue le 30
mars 2013, à partir de 14 heures, au siège de l’association. La
présidente ouvre la séance pour remercier chacun de sa présence. Elle remercie
aussi ceux qui n’ont pu venir mais se sont manifestés par leurs encouragements.
I Présentation du rapport moral et financier
par la présidente
Les comptes de la campagne
électorale 2011 sont soldés et nous finissons l’année 2012 juste à l’équilibre.
Une réduction des dépenses a été effectuée.
Notre absence actuelle au comité est
forcément pénalisante, et nous empêche de peser directement sur la politique
des courses. Mais, en même temps, nous gardons plus que jamais notre
indépendance et un esprit critique constructif. Maintenant que cela fait plus
d’un an que la nouvelle direction des courses de galop est en place, la gravité
de la situation et la pauvreté des solutions mises en œuvre vont nous amener à
intervenir, par voie de presse en particulier, pour dire haut et fort que
l’intérêt général impose un changement radical d’état d’esprit et un changement
de cap.
Le rapport moral et financier est
adopté.
II Renouvellement du Bureau
L’Assemblée générale a procédé au
renouvellement du Bureau comme suit :
Présidente : Corine Barande
Barbe. Vice-président : Michel Perret.
Trésorière : Marianne Lafeuille. Secrétaire général : Eric Blaisse.
III Sujets débattus
1 La
nouvelle gouvernance
Le comité et le
conseil d’administration, sous la direction de Bertrand Bélinguier, ne donnent
pas l’impression d’avoir pris la mesure
de la gravité de la situation actuelle. Pendant la campagne électorale, il
avait été admis que la situation des socioprofessionnels était alarmante. Les
mesures qui ont été prises, au cours de ces quinze derniers mois, pour réduire
les difficultés qu’ils rencontrent, sont insuffisantes. Comment en serait-il autrement ? Un examen rapide de la
composition du conseil d’administration actuel montre que la majeure partie de
ses membres ont peu de chevaux, certains d’entre eux ne savent plus depuis des
années ce que c’est que de payer le prix de pension d’un cheval à
l’entraînement. Maints dirigeants sont ainsi coupés des réalités économiques de
base, et peuvent être dès lors plus enclins à faire prévaloir des
considérations personnelles ou des intérêts particuliers qu’à n’avoir en tête
que l’intérêt économique et sportif général de la filière.
Ainsi, plutôt
que de mettre en place des mesures de soutien et de relance pour les
socioprofessionnels on les appelle au secours du marketing de la filière… Comme
si, après s’être partagé les pouvoirs, nos nouveaux « dirigeants »
découvraient seulement l’importance et le rôle que tiennent les acteurs auprès
de nos clientèles propriétaires et turfistes,.
Nous le répétons
chaque année, il faut davantage de transparence, il faut qu’à chaque fois qu’il
y a un débat sur des problèmes structurels, nous disposions des chiffres, il
faut que les mesures prises soient ensuite validées ou invalidées par des
études impartiales de leurs résultats.
2 Le
nouveau Longchamp
La gestion du
« nouveau Longchamp » est emblématique de cette cécité de nos
responsables. Nul n’a jamais discuté l’intérêt d’une refonte de notre
« vaisseau-amiral ». Mais, avec notre vice-président, Michel Perret, qui
suit particulièrement ce dossier, nous nous demandons comment les dirigeants
peuvent continuer à faire abstraction de la crise actuelle pour continuer à
pousser en avant ce projet pharaonique (plus de 110 millions d’euros de
dépenses prévus), comme s’il allait de soi qu’il allait se faire puisqu’il en
avait été décidé ainsi, alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour que l’on
remette à plat le projet, pour que peut-être une réfection moins dispendieuse de
l’hippodrome permette d’économiser plusieurs dizaines de millions d’euros que
l’on pourrait réinjecter utilement dans les allocations, à une époque où la
plupart des indicateurs, ceux du PMU en particulier, annoncent des
lendemains qui déchantent.
3 Les
courses, les allocations, les programmes
La fuite en avant effrénée à
laquelle on assiste depuis quelques années montre de plus en plus ses limites
et ses dangers. Elle ne peut être la solution à la crise qui, désormais, frappe
l’activité hippique. Les petits propriétaires voient leur nombre diminuer, l’augmentation
de la TVA à 19,60 % risque d’occasionner des dégâts considérables, les éleveurs
s’inquiètent et réduisent leurs ambitions, les entraîneurs font face à des
incohérences de toutes sortes. Face à la multiplication des courses, des déplacements
et des frais, on attend toujours que les programmes et les meetings soient
établis, dans chaque région, en fonction, d’abord, des effectifs proches, et on
attend que la réflexion menée sur les indemnités de transport et leur
régulation débouche sur une refonte intelligente du système.
4 La
parité galop/trot en péril
Il n’y a pas que la crise
économique qui mette en danger les courses au galop. Du fait de quantité de
paramètres qu’il faudra bien prendre en compte, les parieurs semblent se
tourner plus vers le trot que vers le galop. Il faut réagir tout de suite, sans
attendre que la situation s’aggrave !
A quels niveaux se situent les raisons de cette évolution ? Ne
faut-il pas que, tous unis, en oubliant les intérêts particuliers et les
querelles stériles, nous nous remettions un peu en question pour voir quelles
mesures peuvent éviter que cette évolution perdure ?
Loin de la politique et de la
représentation, le Galop a besoin d’une gouvernance réaliste et courageuse. Force
de proposition, les Actionnaires du Galop restent vigilants et ne lâcheront
rien !
La
séance est levée aux environs de 16 heures 30. Bon anniversaire,
Présidente !