lundi 18 avril 2011

Réflexions sur le Comité de France Galop du 11 avril,

Posted on/at 16:09 by "Actionnaires du Galop"

Les chiffres sont bons mais les acteurs sont inquiets de leur avenir, comment expliquer ce paradoxe ? Comment ouvrir le grand débat qui instruit des coûts industriels nous permettra de rationnaliser notre fonctionnement et de redonner de l’espoir ?
Le fonctionnement de France Galop me paraît anachronique : La présence de 50% de cooptés est critiquée, mais le problème ne s’arrête pas là. Il faut savoir que dans chaque collège, seulement moins de la moitié des électeurs inscrits votent. Ils élisent des « listes » dont ils ne connaissent que les chefs de files. Ceux qui sont ainsi propulsés « aux affaires » élisent ensuite des listes de Commissaires qui leur présentent des listes de décisions.
Sur le terrain, les acteurs, propriétaires, éleveurs, entraîneurs, jockeys n’auront ensuite aucun recours contre l’application de décisions considérées par tous, y compris les tribunaux, comme des règles internes légitimes.
Nous refusons depuis des années de voter pour une liste de Commissaires, quand leur légitimité ne pourrait venir que d’un agrément nominal et responsable et d’une totale transparence. C’est dans le même esprit que j’ai refusé de voter les modifications au Code des courses, parce que l’on nous demande de valider une série de 16 modifications en bloc, même si des remarques remettent en question le bien fondé de l’une ou l’autre d’entre elles. Il n’y a pas de retour possible.

Un Code à sens unique.
Le Code des courses propose toujours plus de sanctions pour les acteurs et ne prévoit jamais aucun recours en cas de défaillance des organisateurs ou même des Commissaires. Toute contestation ou demande d’explication doit passer par une plainte qui sera jugée … par les Commissaires. A moins d’aller en justice. Cela ne ressemble pas au fonctionnement constructif et harmonieux que nous sommes tous en droit d’attendre de France Galop
Nous demandons qu’un protocole plus léger soit instauré pour des recours en cas de contestation, d’erreur ou d’abus. Que les acteurs disposent d’un interlocuteur et d’une structure indépendante, éventuellement composée en partie de leurs pairs et capable d’étudier le dossier et de le transmettre à qui de droit afin de régler les problèmes au quotidien. Une structure qui offrirait la garantie d’une réponse…
Nul doute qu’une telle structure aurait été saisie du problème des éliminés il y a trois ans, dès qu’il a commencé à se poser, au lieu d’attendre que les débordements dans les medias grand public n’entachent l’image des courses qui doit être une de nos priorités.
Anticiper, agir et éviter le « coup d’état permanent » à l’approche des élections est aussi un des devoirs de France Galop.

J’ajoute que comme curieusement, personne n’en avait parlé, j’ai lancé le débat sur les plaintes récurrentes concernant l’abondance des concurrents étrangers qui entraîne les éliminations de nombreux concurrents entraînés en France. Il ne faut pas tomber dans la xénophobie et le refus de la concurrence, pour autant qu’elle soit loyale. On ne peut pas tenir pour acquis que les autres sont des tricheurs et des voleurs !
Les solutions à envisager ne doivent pas avoir des conséquences pires que le mal et nous devons prendre soin de préserver nos acquis.
Notre modèle fonctionne et attire, cette fusion européenne doit enrichir le système et non le vampiriser jusqu’à le détruire. L’égalité suppose la réciprocité : Là aussi se pose la question des droits et des devoirs de remplir les mêmes obligations.
Concernant le contrôle anti-dopage, France Galop ne saurait dépenser des fortunes pour aller contrôler les engagés en provenance de l’étranger. Il faudrait instituer un Code et des règles internationales et n’accepter que les concurrents venus de pays adhérant à ces règles et les appliquant. En commençant par les prélèvements à l’entraînement. Les partants étrangers se verraient prélever une taxe pour financer les prélèvements de leurs chevaux à l’entraînement, dès lors qu’ils sont engagés en France.
J’ai quitté ce Comité en faisant le rêve de faire valser les étiquettes pour se mettre au travail !
Les années électorales réveillent toujours des débats qui ne devraient jamais dormir.
Quelle surprise de voir tous les quatre ans des groupes d’élus largement représentés dans les instances dirigeantes et notamment au Conseil d’Administration se révolter brusquement de leur « isolement et de leur impuissance » ! D’entendre cycliquement des propositions et des protestations crever le grand silence des mandats « institutionnels ».
Comment une association, (loi de 1901 à délégation de pouvoirs publics) peut-elle à ce point se perdre dans la politique ? Au nom d’un intérêt général que personne n’accepte de définir par peur de déplaire…
Pour moi, la force de proposition et de travail doit être permanente et l’action remplacer la réaction. Le travail doit se faire tout au long des mandats par des échanges entre tous les socioprofessionnels, sans distinction de «clans».
Les énergies se gâchent en s’opposant : Je suis convaincue que les « socios » ont plus bien plus d’attentes communes que de différences. Le scrutin de liste les incite à se diviser pour valoriser des revendications étiquetées, au lieu de s’allier pour se concentrer sur les vraies priorités.
Placées sous l’égide d’un « clan », les prises de position perdent leur sens et se détournent de l’objectif initial. Il n’y a pas au Comité moins de places que de personnes à la fois compétentes, motivées et prêtes à s’investir dans la vie de l’institution.
France Galop devrait réfléchir à un mode de scrutin nominal. Chacun se présentant en son propre nom sur des idées et des projets et s’apprêtant à travailler avec tous les autres, dans l’échange et la construction.
Car les clans restent des clans, soucieux de se partager le pouvoir. Longs à se réconcilier après les élections, ils prépareront précocement les prochaines. Entretemps, les instances resteront stériles et nous n’avanceront pas.
Pourtant, si la représentation pourrait évoluer, la force des socioprofessionnels est bien réelle (Pas mal de cooptés sont eux-mêmes des socioprofessionnels). Ce sont les divisions qui isolent les « socios » et réduisent à néant leur influence.
Si nous cherchions ce qui nous rapproche pour définir la vraie quête à mener ?
A savoir un programme à la fois sélectif, rationnel et en harmonie avec les effectifs. A savoir des allocations qui permettent à la fois de rêver et de s’adonner à la passion des courses sans acculer certaines structures à l’abandon. En classant les priorités, en rapprochant la masse d’argent récoltée grâce à nos chevaux des besoins et des attentes de nos clientèles (propriétaires et parieurs), nous devons réussir.
Tous ensembles.
CBB