vendredi 18 juin 2010

Le danger des paris sportifs.

Posted on/at 22:20 by "Actionnaires du Galop"

Le PMU a choisi de ne pas communiquer les chiffres de son activité d’opérateur en ligne de paris sportifs, ni à l’extérieur, ni à l’intérieur de l’Institution, en prétextant ne pas vouloir donner de signaux à la concurrence.

Ce silence n’a a priori d’ « intérêt » que si les chiffes ne sont pas bons, en effet où serait la contre publicité à commenter une augmentation significative des nouveaux clients, et une masse d’enjeux au-delà des estimations ?

A titre d’exemple, BetClic communique positivement, et annonce dans la presse 9.000 nouveaux joueurs par jour depuis une semaine, contre un rythme de 1.500 avant la législation.

Où en est le PMU ? Quels sont les retours des multiples campagnes publicitaires menées ces dernières semaines et les nouveaux clients conquis ?

Un autre point important serait de connaitre la marge dégagée sur cette nouvelle activité. Une étude récente précisait que dans le cas des paris sur le football, lorsqu’une équipe favorite gagne, l’opérateur est le plus souvent perdant, et cette perte peut aller jusqu’à 25% des enjeux, ce qui est d’ailleurs arrivé à plusieurs opérateurs lors du match récent Allemagne – Australie.

BetClic (encore lui) communique d’ailleurs largement sur cette compétition, en précisant avoir enregistré 1 millions d’euro sur ce seul match, et avoir perdu 250.000 euro, auxquels il convient de rajouter 110.000 euro au titre de taxes (11% sur les enjeux). Il est d’ailleurs intéressant de noter que les bookmakers anglais sont beaucoup mieux placés que nous sur la fiscalité, puisque les taxes ne sont calculées que sur la marge et non sur la masse des enjeux.

Il faut avoir conscience que les paris sportifs ne sont pas des paris fonctionnant sur le mode du pari mutuel, mais sur le principe des paris à côte fixe. Ce qui veut donc dire que l’opérateur prend un risque et peut perdre. Dans le cas du PMU, cette activité si elle est mal gérée peut couter par ricochet à l’Institution.

Ne pas communiquer, et laisser un seul homme aux commandes du navire PMU peut s’avérer un jeu dangereux.