jeudi 15 avril 2010

Pour les italiens, la filière hippique française va s'écrouler.

Posted on/at 11:59 by "Actionnaires du Galop"

Lors d'un colloque tenu à Rome le 9 avril dernier sur le thème de la "Libéralisation du secteur des jeux de hasard, quelles perspectives pour l'Italie et pour la France ?", Maurizio Ughi, le président de la SNAI (Societa Nazionale Agenzie Ippiche - où ippiche veut bien sûr dire Cheval), a annoncé vouloir se positionner d'ici la fin de l'année dans les paris hippiques en ligne en France.

Il n'en a pas moins critiqué la lourdeur de la fiscalité française et qualifié de "faute" celle pesant sur les paris hippiques : "le joueur ira ailleurs, la filière hippique va s'écrouler dans deux à trois ans".

La société SNAI est cotée à la Bourse de Milan, et est l'un des principaux opérateurs de jeux italiens, exploitant notamment des hippodromes (600 millions d'euros de CA en 2009, 4 milliards d'euros d'enjeux).

Un autre gros opérateur italien, Sisal (contrôlé par Apax Partners et Permira) pourrait également se positionner sur les paris hippiques en ligne en France, bien que la décision ne soit pas encore prise pour une demande d'agrément.

Paris en ligne et Recours auprès du Conseil Constitutionnel : peu de chance d'aboutir.

Posted on/at 11:25 by "Actionnaires du Galop"

Les députés de l'opposition ont déposé le 13 avril un recours auprès du Conseil Constitutionnel contre le projet de loi relatif à l'ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d'argent et de hasard en ligne.

Nous ne sommes pas certains qu'il y ait des arguments de nature constitutionnelle à opposer à ce projet, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle cette saisine de huit pages s'attache à dénoncer l'idée générale du texte, sans entrer dans le détail des 69 articles. La partie étant perdue d’avance.

Ce recours se concentre sur la philosophie du texte en précisant que le projet de loi est "outrageusement" contraire à l'intérêt général, et porterait atteinte au devoir de protection de la santé en ne prenant pas les mesures nécessaires de lutte contre l'addiction. Enfin les députés estiment que le texte ne respecte pas le principe d'égalité devant les charges publiques en instaurant une différenciation des taux de prélèvement.