mardi 28 décembre 2010

Arjel le marché des jeux en ligne est légal à 90 % - Entretien-bilan avec Jean-François Vilotte, président de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), six mois après leur légalisation.

Posted on/at 20:18 by "Actionnaires du Galop"

Le Point.fr : Comment se porte le secteur du pari en ligne ouvert en juin ? Jean-François Vilotte : On dénombre 2,4 millions de comptes ouverts, dont 1,4 million devenus définitifs, c’est-à-dire que leurs titulaires ont adressé aux sites les documents permettant de les identifier. Mais les trois secteurs sont dans des situations différentes. Le poker marche bien avec 280.000 comptes joueurs actifs chaque semaine sur un total de 511.000 comptes actifs. Il devance ainsi les 150.000 comptes actifs qui, chaque semaine, parient sur les sports et les 130.000 qui parient sur les courses de chevaux.Quels sports sont les plus prisés ?
Le football, même s’il n’est pas aussi dominant qu’en Italie, où il concentre 92 % du montant des paris sportifs. En France, le ballon rond représente 57 % des mises. Il a été très fort jusqu’à l’élimination de la France en Coupe du monde. Ensuite, c’est le tennis avec 23 % des mises, devant le volley-ball et le basket avec 4 % des mises. Le rugby n’attire que 2 % des mises.Les opérateurs de paris sportifs, comme Betclic ou Bwin, se plaignent de perdre de l’argent. Ils pressent l’État d’alléger la fiscalité qui les frappe. Est-ce que vous soutenez leur revendication ?
D’abord, l’Arjel n’a pas pour but de pousser à une explosion du marché des jeux en ligne. Les jeux d’argent, ce n’est pas une activité économique banale, elle comporte des dangers. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la publicité en faveur des sites de jeu est encadrée. Concernant la fiscalité, la loi prévoit une clause de rendez-vous dix-huit mois après son entrée en vigueur. Les premières données ne justifient pas que ce rendez-vous soit anticipé.
Stéphane Courbit, le propriétaire de Betclic, va plus loin en coupant drastiquement son soutien financier au monde sportif…
J’avoue avoir du mal à comprendre les opérateurs de paris sportifs : au moment de demander leur licence, tous ont déposé auprès de l’Arjel leur plan d’affaires. Or, à l’analyse, il apparait que certains qui se plaignent aujourd’hui sont en avance sur leur tableau de marche… En outre, sur le premier exercice, les pertes s’expliquent assez naturellement par le coût de recrutement des clients. D’aucuns ont fait le choix de dépenser de grosses sommes dans la publicité et le marketing afin d’obtenir plus rapidement une part de marché importante au détriment de leur rentabilité, tout est question de stratégie. L’Autorité de régulation n’a pas à se prononcer sur ce débat.Stéphane Courbit déclare également que l’Arjel n’a pas les moyens de lutter contre les sites illégaux. Qu’en pensez-vous ?Essayons d’observer les chiffres posément. Avant la légalisation, on estimait que les joueurs français dépensaient plus de 1 milliard d’euros sur les sites illégaux, 600 millions sur les paris sportifs et 400 millions sur les paris hippiques. La Française des jeux était le seul opérateur légal et représentait, disait-on, 4 % de l’ensemble. Cinq mois après l’ouverture du marché en France, les paris sportifs représentent 390 millions d’euros et les paris hippiques 370 millions d’euros. Soit 760 millions d’euros au total. Faites la projection sur un an et vous constaterez qu’on est en phase avec ce que l’on supposait être le chiffre gris du pari illégal. L’Arjel est fondée à dire que 90 % du marché a basculé dans le domaine légal. Le nombre de joueurs français qui jouent sur des sites illégaux est devenu marginal. Le nombre de sites pirates qui accueillent illégalement les joueurs français est également très restreint.Selon vous, la partie contre la piraterie des jeux d’argent serait donc gagnée ?
L’Arjel a assaini le marché. Il faut continuer à être vigilant. Désormais, nous serons probablement confrontés à des démarches plus volontaristes de la part de sites et de joueurs qui ne respectent pas la loi. Ils emploieront des moyens techniques plus importants pour la contourner.
Vous êtes chargé par le ministère des Sports de rédiger un rapport autour de l’éthique du sport face aux paris. Avez-vous, à ce stade, déjà constaté des dérives ?
Chantal Jouanno, la ministre des Sports, a confirmé la mission qui m’avait été confiée par Roselyne Bachelot et qui se traduira par la remise d’un rapport fin mars. Les paris sportifs et hippiques n’ont pas créé la corruption, mais ils ont multiplié le nombre de ceux qui ont un intérêt économique à falsifier la compétition. C’est donc le risque de fraude qui s’est accru. Il y a des mesures à prendre. J’observe, par exemple, que les Italiens ont créé un délit pénal de fraude sportive, ce qui n’existe pas dans la loi française. Il y a des actions de formation, de sensibilisation à mener. De même qu’il est souhaitable de centraliser les informations sur les paris pour détecter les mouvements suspects. L’aspect international ne doit pas être négligé, car une manifestation sportive qui a lieu en France peut faire l’objet d’une corruption pour servir des intérêts situés à l’étranger. Pour éviter les conflits d’intérêts, on peut aussi généraliser l’interdiction des paris à toutes les personnes accréditées par une épreuve sportive

lundi 6 décembre 2010

Le PMU signe un accord avec la Belgique (JdG du 7.12.2010)

Posted on/at 23:55 by "Actionnaires du Galop"

Le PMU, deuxième opérateur mondial de paris hippiques derrière la Japan Racing Association (J.R.A.),
avec un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards d’euros, a annoncé il y a quelques mois son souhait de
se déployer à l’étranger.  Le modèle original français de soutien à la filière peut être applicable à d’autres pays où il n’existe pratiquement plus de courses hippiques, malgré une forte demande des parieurs.
Aujourd’hui lundi 6 décembre, Philippe Germond, Président-directeur général, a annoncé lors d’une
conférence de presse conjointe avec le ministre du Budget de Wallonie et les représentants de la filière
hippique belge, la signature d’un accord visant à développer les activités du secteur hippique en Belgique.
Dans les prochaines semaines, le PMU proposera aux parieurs belges des paris mutuels sur les courses françaises et participera au financement de la filière hippique belge, à l’image de ce qu’il fait en France où il
permet le maintien d’un secteur de plus de 75.000 emplois. Le PMU apportera également son savoir-faire
en matière de prévention du jeu excessif.Parallèlement, Equidia recherche un accord en vue de la diffusion de la chaîne dans un bouquet numérique belge. Ce déploiement s’inscrit dans un nouveau cadre légal des jeux. La loi belge du 7 mai 1999 sur les jeux de hasard, modifiée en janvier 2010, intègre dorénavant deux principes forts partagés par le PMU : la reconnaissance du rôle de la filière hippique belge et l’autorisation du pari mutuel sur les courses étrangères. Par ailleurs, l’évolution de la fiscalité sur les paris proposés en points de vente et sur internet, permet d’organiser un retour financier vers la filière hippique belge.

samedi 4 décembre 2010

"Les opérateurs de jeux en ligne paieront une taxe sur les paris hippiques, mais abaissée à 4,6%". (Igaming - Alexandra Musseau - 3 décembre 2010)

Posted on/at 19:31 by "Actionnaires du Galop"

Suite à l’adoption du projet de loi de Finances pour 2011, la redevance sur l’organisation des courses revenant à France Galop et au Cheval Français, due par les opérateurs de paris hippiques en ligne, a été convertie en une taxe directement versée à l’Etat suivant l’article 11 quinquies. Cette décision intervient afin de renforcer la sécurité juridique du retour à la filière équine au regard du droit communautaire, puisque cette redevance était actuellement en attente de validation par la Commission européenne.
En contrepartie, le taux du prélèvement sur les paris hippiques en ligne et sur le réseau physique sera abaissé à 4,6% tandis que le taux des mises engagées sur les paris sportifs restera à 5,7%. Ce nouveau dispositif s’appliquera avec un effet rétroactif au 3 août 2010, date à laquelle le décret fixant le taux de cette redevance a été publié.
Cette réforme devrait permettre au PMU de dégager en année pleine 106 millions d’euros de marge brute sur la base d’un chiffre d’affaires de 9,4 milliards d’euros. La TVA appliquée sur cette marge s’élevant à 17 millions d’euros, la marge nette pour le PMU serait de l’ordre de 86 millions d’euros.
Le rapporteur de la Commission des Finances a expliqué que « le montant reversé à la filière équine pourrait aller plus loin qu’une simple compensation : un effet volume résultant de la progression de la masse des paris et donc du chiffre d’affaires des opérateurs peut en effet être anticipé, ce qui devrait engendrer une hausse du bénéfice net du PMU et renforcer le financement de la filière équine. »
Pour rappel, 250 millions d’euros de mises ont été enregistrées sur les sites agréés de paris sportifs et les paris hippiques ont constitué 215 millions d’euros de mises.
Source : Net-iris.fr

vendredi 3 décembre 2010

France : L’ARJEL lance une procédure de sanction contre trois opérateurs agréés

Posted on/at 17:49 by "Actionnaires du Galop"

L’autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) a engagé une procédure de sanction à l’encontre de trois opérateurs agréés.
Le régulateur français a mis en demeure trois sociétés de jeux en ligne « conformément à la procédure de sanction décrite dans l’article 43 de la loi n°2010-476 relative l’ouverture et à la concurrence des jeux d’argent et de hasard en ligne » mais n’a pas précisé les noms de ces opérateurs ou pour quels manquements à la législation relative aux jeux en ligne ils avaient été mis en demeure.
L’article 43 de la loi mentionne également tout manquement d’un opérateur à ses obligations législatives liées à l’article 7 de la loi sur les jeux en ligne, qui concerne les communications commerciales des opérateurs.
L’article 7 stipule que tout message publicitaire doit être assorti d’un message de mise en garde contre le jeu excessif ou pathologique, ainsi que d’un message faisant référence au système d’information et d’assistance. Toute promotion d’offres de jeux en ligne est interdite dans les publications, services de communication et programmes audiovisuels ou cinématographiques présentés comme s’adressant aux mineurs.
L’ARJEL procédera à la notification des griefs aux opérateurs concernés et transmettra cette notification au Président de la commission des sanctions, qui nommera les 0pérateurs concernés si la commission décide de les sanctionner. Les délais dans lesquels de telles mesures seraient annoncées n’ont pas été précisés.
Jean-Francois Villote, Président de l’ARJEL, n’a pas nommé les sites concernés dans une interview publiée par Les Echos ce vendredi, mais a déclaré : « Sans entrer dans le détail, je peux vous dire que les problèmes soulevés relèvent de la procédure d’ouverture des comptes, mais aussi des modérateurs de jeux, imposés par la loi. »
Les sanctions applicables vont d’un simple avertissement, la réduction d’une année au maximum de la durée de l’agrément, la suspension de l’agrément pour trois mois au plus ou encore le retrait pur et simple de l’agrément.
La commission des sanctions pourra aussi imposer une sanction pécuniaire en fonction de la gravité du manquement. Ce type de sanction pourrait atteindre jusqu’à 5% du montant du chiffre d’affaires hors taxes de l’opérateur.
IGamingFrance. 3 décembre 2010